Ben-hur, the original soundtrack

Résumé :

Ben-Hur est un film incontournable pour qui s'intéresse de près ou de loin à l'histoire du cinéma. L'action se situe dans l'Antiquité, mais raconte une histoire proche de nous, avec des pauvres et des riches, des belliqueux et des pacifistes, des amants et des ennemis. Adapté d'un livre de l'Américain Lew Wallace (1880), le film a fait le tour du monde et est indissociable d'un genre cinématographique bien spécifique : le péplum. Il doit son succès autant à la qualité du scénario, de la direction de William Wyler, du talent des acteurs (parmi lesquels Charlton Heston, Jack Hawkins et Stephen Boyd, tout de même), qu'à celle de la musique, inspirée et évocatrice, de Miklos Rozsa. Le compositeur se souvenait ainsi de l'écriture de la bande originale de Ben-Hur : "La musique de Ben-Hur n'était pas ma première incursion dans l'Antiquité romaine, car je m'y étais déjà intéressé avec "Quo Vadis" et "Jules César". Pour "Quo Vadis", j'avais tenté de recréer la musique des Romains du Ier siècle, en utilisant des sources contemporaines d'origines grecque, hébraïque ou orientales (car aucun élément romain n'a survécu), et pour "Jules César", j'ai surtout essayé de souligner musicalement le drame shakespearien, où Rome n'est qu'un élément du décor. "Ben-Hur", avec sa tragédie humaine bouleversante, ses conflits personnels, son paganisme flamboyant, avait besoin d'une musique qui trouvait naturellement naissance dans son ambiance, et en devenait partie intégrante. J'ai eu la chance d'y être associé dès sa conception. De nombreux morceaux, en particulier les marches et les danses, ont été composée à Rome. Je cherchais l'inspiration en me promenant dans le Forum, sur les monts Capitolin et Palatin, imaginant l'ancienne splendeur d'édifices aujourd'hui en ruine, l'agitation de la foule en toges dans le Circus Maximus, où j'ai écrit la musique des parades du Cirque et de la Victoire. Je ne sais pas ce que les enfants qui jouaient au foot là où se tenait ce grand Cirque autrefois pensaient de cet homme bizarre qui battait la mesure en sifflant et en prenant quelques notes rapides sur un calepin ; mais je lisais dans leur regard qu'ils me considéraient comme un de ces étrangers farfelus qui sont pris de folie devant les lieux du glorieux passé romain et qui impressionne très peu les Romains d'aujourd'hui."